Pour nettoyer en douceur notre organisme, « la Nature a tout prévu », et la votre aussi :)Le foie est au centre du printemps.
Voici quelques plantes médicinales qui peuvent le soutenir et l’équilibrer, chacune à leur manière.
Comme à chaque description, nous gardons en tête que l’utilisation des plantes demandent certaines vérifications, car elles peuvent présenter des contre-indications.
Pensez à demander conseils à votre médecin, pharmacien, ou phytothérapeute avant de commencer une cure.
COMMENCONS PAR LES PLANTES QUI PROTEGENT LE FOIE :
1- Le Chardon Marie (Silybum marianum L.) :
Parties utilisées : feuilles, semences ou bourgeons
Aussi appelé chardon argenté ou artichaut sauvage, son nom est inspiré d’une légende médiévale. La Vierge Marie, fuyant avec son fils la violence d’Herode, aurait tâché les feuilles de chardon du lait de son sein.
De la famille des asteraceae, le chardon Marie est un allié pour la détoxification du foie. Il stimule la production de bile par le foie, prévient les lithiases biliaires, les cirrhoses et insuffisances hépatiques.
La Silymarine qu’il contient lui permet de protéger le foie des toxiques, en limitant leur absorption (alcool, toxines, produits chimiques…), et accompagne sa régénération.
Le chardon est hypertenseur grâce à son action sur les surrénales et les reins.
Les contre-indications :
Les personnes allergiques aux asteracées, femme enceinte, enfant de moins de 18 ans, et en cas de calculs biliaires.

2- Le Desmodium (Desmodium adscendens Sw.)
Parties utilisées : tiges, feuilles ou bourgeons
De la famille des fabacées, le desmodium est un excellent protecteur du foie, notamment en cas d’alcoolisme, de consommation de substances médicamenteuses.
Il a des propriétés anti-allergiques et antispasmodiques.
Différentes études ont montré son action sur l’asthme (Center for Scientific research into plant médecine au Ghana), en limitant la libération des spasmogènes, qui contractent les poumons lors d’une crise.
Il agit aussi sur l’hépatite toxique, les migraines, l’épilepsie…
Le desmodium permet la diminution des transaminases.
Il ne présente pas de contre-indication, mais il est important de respecter les doses conseillées. De même, son usage est à encadrer en cas de grossesse et allaitement.
N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, pharmacien ou phytothérapeute.
3- Le Romarin (Rosmarinus officinalis L.)
Parties utilisées : feuilles et sommités fleuries
Le romarin, originaire du bassin méditérranéen, est récolté dès le printemps.
Il est utilisé sous différentes formes : frais ou sec en infusion, en huile essentielle, hydrolat, macération de bourgeons, cataplasmes…
Ses jeunes pousses sont les plus efficaces pour protéger le foie.
Le romarin est très sollicité pour son action anti-oxydante également, et tonique en cas de fatigue nerveuse, dépression…
Il apaise les spasmes musculaires, et est un allié pour le coeur par son action tonicardiaque.
Dans le bain, ses bienfaits anti-inflammatoires calment les douleurs articulaires et musculaires (50g infusé 15 minutes).
Et son huile essentielle?
On le retrouve sous 3 compositions différentes :
- Romarin CT Camphre pour ses bienfaits sur les muscles, tendons et la circulation : lumbago, contractures, tendinites, rhumatismes, jambes lourdes….
- Romarin CT verbénone pour son action sur le foie : drainage, douleurs biliaires, migraines hépatiques, mauvaise haleine, fatigue nerveuse, mémoire, ménopause…
- Romarin CT 1,8 cinéole pour son action sur les poumons et sphère ORL : bronchite, sinusite, otite, douleurs tête, stimulant de la concentration…
Contre-indications
Le romarin est contre-indiqué pour la femme enceinte, lors de l’allaitement, pour les enfants de moins de 7 ans, en cas de calculs biliaires.
Idem pour l’huile essentielle où s’ajoutent l’épilepsie, l’asthme.
Elle est contre-indiquée pour les personnes âgées.

4- Le Chrysanthellum (Chrysanthellum indicum DC)
Partie utilisée : plante entière
Hepatoprotecteur, le chrysanthellume traite aussi les excès de cholesterol et triglycérides. Son action permet de renforcer la microcirculation et la qualité des vaisseaux.
Il accompagne les digestions difficiles par son action cholérétique et cholagogue : il stimule le foie et la vésicule, et améliore production de bile.
Il facilite les fonctions d’élimination par les reins, prévient les lithiases rénales et biliaires, et apaise les écoulements de la sphère ORL.
Le chrysanthellum est également consommé pour ses qualités anti-oxydantes et anti-radicalaires.
Il ne présente pas de contre-indication, mais sa consommation nécessite des pauses thérapeutiques, comme pour chaque plante.
Consultez vos spécialistes, médecins, pharmaciens, phytothérapeutes.
Parmi les plantes protectrices du foie, nous retrouvons aussi le curcuma, la carotte (He et frais), le citron (frais, He), phyllanthus… Nous aurons l’occasion de parler de leurs bienfaits lors de prochains articles.
DECOUVRONS MAINTENANT LES PLANTES QUI DRAINENT LE FOIE :
Leurs principes actifs permettent la production de bile par le foie (effet cholérétique) et son évacuation vers les intestins (effet cholagogue).
Avant de consommer ces plantes, il est important de vérifier les contre-indications et de respecter les doses prescrites et les pauses thérapeutiques.
Vos spécialistes sont à votre disposition pour répondre à vos questions (medecin, pharmacien, phytothérapeute…).
Commençons par celle qui accompagne nos balades en nature, et colore nos jardins :
1- Le Pissenlit ((Taraxacum officinale Weber.) :
Partie utilisées : racines, parties aériennes, feuilles
Ses vertus diurétiques lui ont donné son nom « pissenlit ». Il est utilisé en cas d’infection urinaire et en prévention de calculs rénaux.
Son action enzymatique sur le foie fait de lui un puissant dépuratif et détoxifiant.
Il est accessible à tous dans la campagne, dans nos jardins, et ses feuilles peuvent être consommées en salade, en jus, crues ou séchées.
Le pissenlit permet d’améliorer les digestions difficiles.
Sa racine est utilisée pour ses effets bénéfiques sur la constipation, l’arthrose, les problèmes de peau (eczema…), les lithiases biliaires (en prévention) et pour les affections liées à une surcharge de toxines dans le sang.
Préparations :
Le vin de pissenlit est consommé comme tonique digestif et apéritif.
Il peut être préparé en décoction (racines),en jus et salades de feuilles, infusions (parties aériennes et feuilles sèches)
Contre-indications :
L’usage du pissenlit est contre-indiqué aux femmes enceintes ou qui allaitent, aux enfants (- de 12 ans), en cas d’ulcères duodénaux, d’obstruction des voies biliaires, et d’allergie au latex ou aux asteracées.
Il est déconseillé en cas d’insuffisance rénale, ou de crise de coliques néphrétiques.
La composition du pissenlit peut amener des interactions avec certains médicaments contre le diabète, les reflux gastriques, avec les anticoagulants, et certains traitements contenant du lithium.


2- L’Artichaut (Cynara scolymus L.)
Parties utilisées : feuilles
De la famille des asteracées, l’artichaut est la plante dépurative par excellence.
Il facilite les fonctions d’élimination de l’organisme, tant au niveau rénal que digestif.
Il accompagne activement les sensations de ballonnement, les nausées, constipations et autres inconforts digestifs.
L’artichaut est apprécié également pour ses qualités protectrices du foie et anti-oxydantes.
Cholagogue et cholérétique, l’artichaut diminue le taux de cholestérol, de triglycérides et d’urée dans le sang.
Il soulage les crises de goutte ou de rhumatismes.
Préparations :
Les feuilles d’artichaut sont préparées en infusion. Il peut aussi être utilisé sous forme de vin, de teintures mère, de macérations de bourgeons…
Contre-indications :
Son utilisation est contre-indiquée en cas d’obstruction des voies biliaires, de coliques, et colopathies, chez l’enfant de moins de 12 ans, chez la femme enceinte ou qui allaite.

3- Le Boldo (Peumus boldus Mol.)
Parties utilisées : feuilles, écorce (pour extraction de la boldine)
De la famille des monimiacées, le boldo est le grand ami de la vésicule, « bras droit » inconditionnel du foie, par son action sur la sécrétion de la bile.
Le boldo permet d’améliorer les congestions du foie, les lithiases biliaires et insuffisances hépatiques. Ses effets laxatifs sont reconnus.
L’ascaridol qu’il contient agit comme vermifuge.
Les Araucans du Chili l’utilisaient comme tonique, et anti-inflammatoire.
Diurétique, il constitue un bon remède en cas d’infections urinaires et de cyctites.
Préparations :
Les feuilles de boldo sont utilisées en infusion, en teinture mère, et en extraits fluides.
Contre-indications :
Le boldo est contre-indiqué pour les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants de moins de 18 ans, en cas de calculs ou obstructions biliaires
4- La Mélisse (Melissa officinalis L.)
Parties utilisées : feuilles, sommités fleuries
De la famille des Lamiacées, son huile essentielle lui donne sa petite odeur citronnée.
La mélisse est une fidèle alliée de la digestion, par ses actions cholérétique et protectrice du foie, antispasmodique des intestins et hypocholestérolemiante.
Elle soulage les symptômes liés à des troubles de la digestion, tels que les migraines, les douleurs à l’estomac, les ballonnements…
La mélisse étend son champs d’action au delà de la sphère digestive. Ses qualités calmantes et sédatives permettent d’améliorer le sommeil et les états d’agitation et d’anxiété.
La mélisse a des effets anti-viraux et antibacteriens. Son extrait aqueux est efficace contre l’herpès labial (bouton de fièvre).
Nous approfondirons ces ressources lors de prochains articles.
Préparations :
En infusions, en bains, en decoctions, en teinture mère
Contre-indications :
L’usage de la mélisse est contre-indiqué pour les enfants de moins de 12 ans, et doit être encadré en cas de grossesse.

Et les autres?
Fumeterre, chicorée, radis noir, citron…
Belle journée à tous, et n’hésitez pas à partager vos habitudes-detox avec moi sur instagram ou Facebook !
Sources : Dr JM Morel, Dr Valnet, Claudie Bourry, Laurence Lebrun, Dr J Fleurentin